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Réunion publique de la Cli de Soulaines du 1er octobre 2018

Environ 110 personnes ont assisté, le lundi 1er octobre, à la réunion publique de la Commission locale d’information (Cli) de Soulaines qui portait sur les résultats de l’étude complémentaire menée par Santé publique France (SPF) sur la surveillance du cancer du poumon chez l’homme autour du CSA. Etaient présents et ont pris la parole des représentants de Santé publique France, de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN), de l’Agence régionale de Santé (ARS), le secrétaire général de la sous-préfecture de Bar-sur-Aube, Philippe Dallemagne le président délégué de la Cli et Patrice Torres le directeur des centres de l'Andra dans l'Aube.

Santé Publique France a commencé par présenter les résultats de cette étude complémentaire, menée suite à une première étude publiée en 2010 et qui avait alors conclu que les personnes vivant à proximité du CSA ne présentaient pas plus de risques de développer de pathologies cancéreuses que celles vivant dans le reste des départements de l’Aube et de la Haute-Marne. SPF, alors InVs, avait toutefois retenu un point d’attention concernant un nombre légèrement plus élevé de cancers du poumon chez l’homme, mais pas chez la femme. Il avait donc été décidé de mener une étude complémentaire sur la surveillance du cancer du poumon chez l’homme autour du CSA.

Les résultats de cette étude complémentaire montrent que : 

  • concernant les données relatives aux hospitalisations, collectées entre 2005 et 2012 : l’écart constaté en 2010 n’apparait plus dans la nouvelle étude (194 hospitalisations statistiquement attendues, 195 hospitalisations recensées), 
  • concernant les données relatives aux décès, collectées entre 1998 et 2012 : l’écart constaté en 2010 se maintient à un niveau très faible : 131 décès statistiquement attendus, 138 décès recensés.

Lors de sa présentation devant le comité de pilotage en juin dernier, Santé Publique France avait rappelé que le facteur principal de risque du cancer du poumon était le tabagisme et, comme en 2010, qu’il ne peut pas être fait de lien entre la présence du CSA et les cancers recensés dans la zone étudiée. Ces deux points ont été reprécisés lors de cette réunion publique. SPF a également insisté sur le fait que la méthodologie suivie est reconnue au niveau national et international, et qu’elle aurait été tout à fait en mesure d’identifier un signal fort s’il y en avait eu un.

La réunion publique s’est poursuivie par une séance de questions-réponses avec la salle pendant près d’une heure et demie. Les principaux questionnements ont notamment porté sur les suites données à cette étude. Philippe Dallemagne a annoncé la création d’une commission de suivi sanitaire au sein de la Cli. Les représentants de SPF, de l’IRSN et de l’ARS ont également fait part de leur volonté d’être associés à la co-construction d’un dispositif de suivi de la santé. Patrice Torres a quant à lui rappelé qu’il est important pour l’Andra que de telles études puissent être lancées et menées à leur terme, en toute autonomie, selon des méthodes validées scientifiquement. Les premiers concernés, en particulier les riverains, les salariés du centre et des entreprises sous-traitantes, disposent ainsi de données fiables et objectives.