De l’environnement… à l’Homme : la méthode du « groupe témoin »
Sur la base des mesures qu’elle réalise pour surveiller l’environnement, l’Andra effectue aussi des modélisations pour évaluer l’impact de ses activités sur l’Homme.
Les prélèvements et les analyses effectuées sur et autour des centres de l’Andra permettent de surveiller la présence (ou non) de radionucléides provenant des installations de stockage. Ces mesures factuelles et concrètes, qui s’expriment en becquerels, ne permettent toutefois pas de savoir quel impact ont ces radioéléments sur l’être humain. Pour ce faire, l’Andra procède à une évaluation, réalisée à partir de modélisations mathématiques. Il est imaginé un groupe de référence théorique qui vivrait à proximité des installations. Ce groupe « témoin », composé d’habitants de tranches d’âge différentes et dont les habitudes de vie et de consommation s’approchent le plus possible de la réalité, consommerait une grande partie de produits issus de leur propre jardin.
Des modèles mathématiques, reconnus au niveau international, permettent d’évaluer comment les becquerels rejetés dans l’eau, l’air et les sols pourraient être transférés aux animaux et aux végétaux, et enfin à ce groupe théorique qui les consomment. Ces modèles permettent d’évaluer l’impact que pourraient avoir ces radionucléides sur eux. Cet impact s’exprime généralement en sievert ou en millisievert (1 Sv = 0, 001 mSv).
Par exemple, pour le CSA, en 2021, le groupe témoin aurait ainsi reçu 0,000 000 13 mSv ; pour le CSM, il aurait reçu 0,000 11 mSv. À titre de comparaison, l’exposition moyenne de la radioactivité naturelle en France est de 3 mSv (source IRSN).