Des « Youtubers » portent le débat sur la gestion des déchets radioactifs
Afin d’encourager les jeunes à s’emparer d’un sujet comme celui de la gestion des déchets radioactifs, l’Andra a convié des youtubers à visiter ses installations. Retour sur cette démarche.
Les youtubers sont les stars de toute une génération. Si, dans leurs vidéos, l’humour n’est jamais bien loin, certains n’hésitent pas à se frotter à des sujets sérieux. Consciente de l’émergence de ce média, l’Andra a invité trois d’entre eux – Simon Puech, Dave Sheik et ANONIMAL – à venir découvrir ses installations dans l’Aube et en Meuse/Haute-Marne.
Décloisonner le débat
Pour les youtubers, cette visite était l’opportunité de découvrir au plus près le travail de l’Agence et d’aborder ainsi de manière documentée la question de la gestion des déchets radioactifs. Ils avaient carte blanche pour exprimer pleinement leurs points de vue. « Notre volonté est de ne pas laisser le sujet de la gestion des déchets radioactifs être pris en otage par les partisans ou détracteurs du nucléaire. Gérer les déchets est une mission de service public. Chacun doit pouvoir faire son propre cheminement intellectuel, avoir sa propre opinion, sur les modes de gestion actuellement mis en œuvre ou à venir pour traiter cette problématique qui nous concerne tous », explique Guillaume Cochard, responsable des médias sociaux à l’Andra.
De la visite à la vidéo
Les vidéos réalisées par les youtubers à l’issue de ces visites ont engendré des centaines de milliers de vues et des milliers de commentaires à travers lesquels un débat serein a vu le jour au sein des vastes communautés qui suivent ces personnalités naissantes du web. « Cette vidéo n’avait pour but que d’exposer certains faits, confie Dave Sheik. Beaucoup d’efforts sont mis en place pour réfléchir à la gestion et au stockage des déchets radioactifs, mais la manière de le montrer est peut-être trop insistante. J’ai pesé le pour et le contre de chaque argument et initiative, et tenté de rester le plus neutre possible. » Simon Puech renchérit : « Cela a éveillé beaucoup d'esprits écologiques, mais pas contre l'Andra, davantage contre notre consommation en général et notre responsabilité. […] Ma génération n'a que peu conscience [des] décisions prises avant son arrivée. En discuter, expliquer les choix pris c'est la bonne chose à faire. La mission de l'Andra est notre responsabilité à tous et il faut le rappeler sans cesse ! »