Une surveillance précise et contrôlée
Pour mener les analyses nécessaires à la surveillance environnementale de ses sites, l’Andra s’appuie sur son propre laboratoire d’analyses radiologiques ainsi que sur l’expertise complémentaire d’autres laboratoires spécialisés. Des mesures et des analyses qui, pour être valides, doivent obtenir les agréments de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN).
C’est au Centre de stockage de l’Aube (CSA) qu’est situé le laboratoire d’analyses de l’Andra. Ici une équipe dédiée, dirigée par Hervé Caritey, analyse des milliers d’échantillons (d’eau, d’air, de végétaux, etc.) prélevés chaque année sur et autour des deux installations dans l’Aube (le CSA et le Cires – Centre industriel de regroupement, d’entreposage et de stockage), et le Centre de stockage de la Manche (CSM).
Ce dispositif permet d’effectuer un suivi régulier et rigoureux des mesures, et d’être réactif en cas de détection d’une mesure inhabituelle. Mais pour que les résultats de chaque analyse soient valides, l’Andra doit respecter scrupuleusement les normes et les règlementations en vigueur. L’organisation est ainsi conçue dans le respect des exigences de la norme ISO 17025, qui encadre le travail de laboratoire, les prélèvements et les moyens mis en oeuvre.
C’est le nombre d’agréments de l’ASN que détient l’Andra depuis 2008
Un cadre d’analyse très strict
Un cadre d’analyse très strict Pour chaque typologie d’analyse, l’Andra doit obtenir un agrément de l’ASN, afin de garantir la diffusion de résultats rigoureux sur le site Internet du Réseau national de mesures de la radioactivité dans l’environnement (RNM) et auprès du grand public. Ces agréments s’appliquent à 17 catégories d’analyses radiologiques dans 5 compartiments environnementaux : eau, sols, végétaux, aérosols, gaz. « Notre laboratoire détient 26 agréments qui sont délivrés pour 5 ans maximum, nous devons donc en renouveler environ 5 par an », précise Hervé Caritey. Et pour les 10 % d’analyses qu’elle n’effectue pas, l’Agence fait appel à des laboratoires prestataires qui doivent évidemment justifier de leurs agréments ASN. Ils font aussi l’objet d’un audit annuel des experts de l’Andra et doivent être reconnus par le Comité français d’accréditation qui atteste de leurs compétences et de leur impartialité.
Pour mener les analyses nécessaires à la surveillance environnementale de ses sites, l’Andra s’appuie sur son propre laboratoire d’analyses radiologiques ainsi que sur l’expertise complémentaire d’autres laboratoires spécialisés. Des mesures et des analyses qui, pour être valides, doivent obtenir les agréments de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN). In fine, tous les résultats font l’objet d’un rapport transmis aux chargés d’affaires « Environnement » de l’Andra, qui centralisent toutes les mesures, s’assurent de leur cohérence par rapport à un historique de référence, et peuvent demander des contre-analyses.
Des analyses comparées pour garantir l’exactitude des résultats
L’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) procède à des essais dits de comparaison interlaboratoire : des échantillons inconnus d’eau, de sol ou de végétaux sont envoyés à tout laboratoire demandant un agrément. Chacun les analyse avec ses méthodes puis envoie les résultats à l’IRSN, qui est seul à connaître les valeurs attendues, et peut alors les valider ou non.
À ce gage de crédibilité technique s’ajoutent des contrôles imprévus. L’ASN mène régulièrement des inspections au cours desquelles elle réalise des prélèvements supplémentaires, en plus de ceux réalisés par l’Andra. Les commissions locales d’information (Cli) mènent également des contre-analyses.